A l’initiative de la ministre de l’Enfance Bénédicte Linard, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles poursuit le travail visant à diminuer le prix des crèches et services d’accueil subventionnés en vue de soutenir les familles.
Une première étape vers des places moins chères est franchie aujourd’hui : les parents qui élèvent seuls leur enfant, majoritairement des femmes, verront leur facture diminuer et réduite à 70% du montant dès le 1er janvier.
Le Gouvernement s’est également accordé sur l’amélioration et la simplification du système de dérogation de participation financière pour les personnes bénéficiant du statut BIM (Bénéficiaires de l’Intervention Majorée).
L’objectif de la ministre de l’Enfance Bénédicte Linard concernant la petite enfance est clair : faire en sorte que davantage d’enfants puissent avoir accès à un accueil de qualité. Or, trouver une place en crèche ou chez une accueillante reste difficile dans certaines communes et pour certaines familles, que ce soit en raison du manque de places disponibles ou du prix.
D’une part, 5.200 nouvelles places seront créées dans les quatre ans en Wallonie et à Bruxelles dans le cadre du plan « 1000 premiers jours » en collaboration avec les Gouvernements régionaux, en priorité dans les communes qui en manquent, mais aussi là où les familles sont particulièrement en difficulté.
D’autre part, le système de participation financière des parents sera réformé pour être plus juste et garantir l’accessibilité pour les moyens et bas revenus.
Une première étape importante se concrétise aujourd’hui concernant la diminution du coût de l’accueil, avec une baisse de la facture pour les familles monoparentales, qui la verront diminuer et se réduire à 70% du montant actuel, un critère qui n’existait pas jusqu’à présent et qui vient s’ajouter aux dispositions permettant une diminution du prix pour les familles nombreuses. « Il est important de prendre enfin en compte la réalité des familles monoparentales et d’adapter les tarifs des crèches par rapport aux évolutions de notre société. Je ne veux plus que certains parents qui élèvent seuls leur enfant, majoritairement des femmes, doivent choisir entre mettre leur enfant en crèche et payer leurs factures, trouver un travail ou suivre une formation. Il est en effet prouvé que les familles monoparentales sont particulièrement exposées à des fins de mois difficiles, et c’est d’autant plus criant dans le contexte actuel de hausse des prix[1] », commente la ministre Linard.
Le Gouvernement s’est également accordé sur un renforcement de l’accès pour les enfants des personnes bénéficiant de l’intervention majorée (statut BIM). S’inscrivant dans une logique de service public universel, le choix du statut BIM pour l’octroi de cette dérogation de paiement permet d’éviter la multiplication des seuils d’accès à différentes prestations sociales, ce statut étant aussi celui utilisé pour des réductions à des services essentiels comme les soins de santé, l’énergie, les transports, etc. et se basant sur la situation actuelle du ménage. Tout comme la diminution du prix pour les familles monoparentales, la disposition prise pour le statut BIM sera effective dès le 1er janvier prochain. Ces deux mesures sont financées grâce à un budget déjà disponible (l’intervention accueil) et sont donc neutres budgétairement. Autrement dit, les milieux d’accueil bénéficieront de moyens compensant entièrement ces réductions.
Le travail vers la deuxième étape, à savoir une diminution du prix des crèches et services d’accueil subventionnés, se poursuivra par ailleurs dans les prochains mois, le Gouvernement s’étant en effet accordé sur le principe de l’élaboration d’une grille tarifaire qui soit plus progressive en fonction des revenus, et qui soit donc plus équitable pour les parents.
Le Gouvernement charge l’ONE de réaliser des tests permettant d’affiner les contours de cette réforme globale de la participation financière des parents dans les milieux subventionnés, dont l’entrée en vigueur est prévue en 2025. Les parties prenantes, telles que la Ligue des familles et les représentants des pouvoirs organisateurs et des communes seront également associées au processus.
« Ma volonté est de faire en sorte que davantage d’enfants puissent accéder à un accueil de qualité et de faciliter la vie des familles. Les 1000 premiers jours de la vie d’un enfant sont fondateurs. Après cette première étape importante pour ces publics spécifiques qui en avaient particulièrement besoin, nous poursuivons le travail pour faire en sorte que les jeunes parents issus de la classe moyenne ou à plus faibles revenus voient le prix des crèches diminuer, sans que cette diminution n’ait un impact négatif sur les milieux d’accueil eux-mêmes, qu’ils soient subventionnés ou non, ni sur le budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les prochains mois seront ainsi consacrés à différents tests et projections afin d’affiner le modèle et d’en assurer la stabilité », conclut la ministre Linard.
[1] Selon Statbel, 41,4% des familles monoparentales sont exposées à des fins de mois difficiles (contre 8,2% pour une famille composée par exemple de 2 adultes et 2 enfants). Par ailleurs, 40% des mères monoparentales cheffes de famille ne perçoivent aucune pension alimentaire.