La Convention internationale relative aux droits de l’enfant a été adoptée en 1989 et oblige les états à créer les conditions nécessaires à la réalisation des droits de l’enfant. Ainsi, l'état belge et ses différentes entités fédérées doivent faire en sorte que tous les enfants soient protégés de la violence, aient accès à une éducation de qualité, puissent jouer et accéder aux loisirs.
En accord avec la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s'est engagé à mettre en place un plan d'actions relatif aux droits de l’enfant. Ce plan ciblera certains droits et certaines mesures qui permettront d’améliorer le bien-être et les conditions de vie des enfants de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le futur plan sera décliné en neuf objectifs stratégiques, pouvant s’appliquer de manière pertinente dans une variété de domaines de l’action de la FW-B, et qui seront chacun déclinés en une série de mesures concrètes :
- Lutter contre la pauvreté en améliorant l’accessibilité des structures et activités propices à l’intégration sociale et à l’épanouissement personnel ;
- Prévenir toute forme de violence et de harcèlement ;
- Garantir la participation des enfants aux décisions qui les concernent ;
- Soutenir la prise en charge des besoins fondamentaux des plus vulnérables ;
- Veiller au lien avec les parents ;
- Former les futurs enseignants et professionnels des milieux d’accueil ainsi que le personnel de la fonction publique à une prise en compte systématique des droits de l’enfant ;
- Favoriser les interactions entre secteurs en charge des enfants en matière de gestion de crise ;
- Amplifier le pilotage des droits de l’enfant ;
- Elargir la coopération intra-francophone relative aux droits de l’enfant et en améliorer la gouvernance.
La participation est un élément central de la Convention et c'est dans cet esprit que nous souhaitons inclure les enfants et les jeunes de 0 à 18 ans dans le processus de création et de mise en oeuvre du Plan d'actions. Nous comptons sur vous, qui êtes en contact avec des enfants, pour les questionner, les consulter, les impliquer et nous faire parvenir leurs voix, leurs messages et leurs opinions !
Toutes les voix comptent ! Ainsi, nous espérons que les voix des plus petits nous parviendront aussi, qu'ils/elles vous l'expriment à travers un jeu, à travers leur doudou ou tout simplement en répondant à vos questions, nous voulons savoir ce qui compte pour tous les enfants et les jeunes de moins de 18 ans. Nous aimerions aussi que ce projet soit le plus inclusif possible et que les enfants en situation de handicap, les jeunes LGBTQIA*, les mineur.e.s isolé.e.s, les enfants en situation de placement, les enfants issus de l'immigration (et tou.te.s les autres !) aient l'opportunité de donner leur avis.
Tous les moyens sont bons ! Que ce soit par le jeu, le théâtre, un questionnaire, une discussion de groupe, un débat, une vidéo, il existe des milliers de façon de parler des droits de l’enfant et nous avons hâte que vous nous fassiez parvenir leurs opinions et leurs contributions avant le 15 septembre 2020, à l’adresse suivante : cellule.enfance@gov.cfwb.be
Ci-dessous nous avons décliné les thématiques du plan d’actions en questions qui pourront guider vos activités et conversations avec les enfants et les jeunes :
- Lutter contre la pauvreté en améliorant l’accessibilité des structures et activités propices à l’intégration sociale et à l’épanouissement personnel :
- Ont-ils/elles eu accès à un milieu d’accueil ?
- Ont-ils/elles accès aux loisirs ? Y a-t-il des lieux dédiés aux enfants et aux jeunes auxquels ils/elles n’ont pas accès ? Pourquoi ?
- Comment faire en sorte que tous les enfants et les jeunes aient accès aux loisirs et aient des moments de jeux et de détente adaptés à leur âge?
- Se sentent-ils/elles discriminé.e.s à l’école ? De quelle façon ? Comment aimeraient-ils/elles rendre l’école plus inclusive pour tou.te.s ?
- Prévenir toute forme de violence et de harcèlement :
- Quelle est leur expérience de la violence ? dans leur milieu d’accueil ? à l’école ? dans leurs lieux de loisirs ? En ligne ? à la maison ? dans l’espace public ?
- Se sentent-ils/elles soutenu.e.s par leurs ami.e.s, leurs familles, les adultes et les institutions qui les entourent (écoles, organisation de sport, de loisirs, famille, police, etc.) ?
- Quel soutien aimeraient-ils/elles ?
- Quelles solutions pourrions-nous apporter aux problèmes qu’ils/elles rencontrent ?
- Garantir la participation des enfants aux décisions qui les concernent :
- Se sentent-ils/elles écouté.e.s par les adultes qui les entourent : à l’école ? au sein de leur famille ? dans les organisations de loisirs ? par les forces de l’ordre et les institutions de l’Etat (leur commune, leur région, la police locale) ?
- Se sentent-ils/elles consulté.e.s lorsqu’une décision les concerne ?
- Quels espaces d’échange aimeraient-ils/elles créer où leur opinion serait entendue et prise en compte ?
- Que faut-il changer pour que les adultes soient plus à l’écoute et respectent plus l’avis des enfants ?
- Est-ce qu’ils/elles remarquent que certains enfants sont particulièrement exclus et rarement consultés (en situation de handicap, précarisés, migrants, réfugiés, etc.) ?
- Soutenir la prise en charge des besoins fondamentaux des plus vulnérables ;
- Est-ce qu’ils/elles pensent que leurs besoins fondamentaux sont respectés ?
- Remarquent-ils/elles que ce n’est pas le cas de tous les enfants ? que des ami.e.s ne sont pas soutenu.e.s (enfants en situation de handicap, précarisés, migrants, réfugiés, etc.) ?
- Quelles solutions pourraient-être apportées afin que les besoins spécifiques de tous les enfants puissent-être pris en compte ?
- Comment faire pour que les enfants puissent mieux communiquer leurs besoins ?
- Veiller au lien avec les parents ;
- Ont-ils/elles l’impression que leurs parents sont impliqués dans leur scolarité ? Quel lien existe-t-il entre leur famille et l’école ?
- Quels obstacles empêchent leurs parents de mieux participer à leur vie scolaire (langue, éducation, manque de temps, etc.) ?
- Souhaitent-elles/ils que leurs familles soient mieux intégrées à leur vie scolaire ? Comment ?
- Pour les enfants en situation de placement : trouvent-ils/elles que les institutions permettent de respecter le lien avec leurs familles ?
- Comment le respect de ce lien pourrait-il être amélioré ? Comment mieux soutenir la relation avec leur famille ?