Le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté ce jeudi un avant-projet de décret relatif au Fonds pour le journalisme d’investigation renforçant de la sorte la pérennité de celui-ci.
Le Fonds pour le journalisme d’investigation a été créé par arrêté du Gouvernement de la Communauté française le 27 mai 2009 et a donc récemment fêté ses dix ans. Ce Fonds permet, sur base des décisions d’un jury indépendant, le financement de contenus journalistiques originaux, d’enquêtes documentées et critiques, de reportages en profondeur quel que soit le format (presse écrite, télévision, radio, webdocumentaire, podcast…). En dix ans, 241 projets, dont 75% sont issus de journalistes indépendants, ont été soutenus par le Fonds.
Comme prévu dans la Déclaration de politique communautaire, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles entend consolider l’existence même du Fonds à travers l’adoption d’un avant-projet de décret.
Les constats qui avaient mené à la constitution de ce Fonds sont toujours, et plus que jamais en 2020, d’actualité : la qualité de l’information est directement liée aux moyens qui lui sont alloués. Dans un contexte où les budgets rédactionnels sont particulièrement sous pression, et d’accélération de l’information, il est important que les médias puissent continuer à permettre aux journalistes de se consacrer à l’approfondissement de certains sujets pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines.
Doté d’un budget annuel de 275 000 euros, le Fonds du journalisme a, dans ce contexte et pour rappel, également vu son budget exceptionnellement augmenter de 550 000 euros cette année afin de venir en aide, à travers des appels à projets adaptés, aux journalistes particulièrement touchés par les conséquences de la crise du Covid-19 sur leurs activités.
« Au-delà de la transmission d’informations, les médias ont un rôle démocratique fondamental dans la contextualisation et l’analyse de celles-ci. Ce rôle est aujourd’hui mis en péril par l’accélération de l’information, la concurrence des réseaux sociaux et la pression économique qui pèse sur les acteurs médiatiques. Il est dès lors fondamental de soutenir les journalistes dans leur mission d’information ainsi qu’une presse de qualité qui permet aux citoyens de mieux comprendre la société et ses enjeux », conclut la Ministre des Médias Bénédicte Linard.
La Vice-Présidente et Ministre de l’Enfance,
de la Santé, de la Culture, des Médias et des Droits des Femmes
Bénédicte LINARD