Neuf projets inédits visant à prévenir et lutter contre les violences gynécologiques et obstétricales vont être soutenus en Wallonie et à Bruxelles, conformément aux engagements pris dans le cadre du plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes, annoncent ce jeudi les Ministres des Droits des femmes de la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF, Christie Morreale, Bénédicte Linard et Barbara Trachte.
Les violences obstétricales et gynécologiques, considérées durant des années comme un sujet profondément tabou, sont aujourd’hui régulièrement dénoncées. Cela a permis de visibiliser des actes obstétricaux et/ou gynécologiques abusifs non-consentis, des comportements sexistes, des commentaires infantilisants ou déshumanisants, voire homophobes et/ou transphobes. Les multiples témoignages permettent notamment de montrer le caractère systémique de certains comportements ou de certaines réalités vécues par les femmes tout le long de leur vie.
En juin dernier, dans le cadre du plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes 2020-2024, la Région Wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la Commission communautaire française (COCOF) avaient lancé conjointement un appel à projets de manière à promouvoir et financer des projets visant la prévention et la lutte contre les violences gynécologiques et obstétricales.
Au total, 24 projets avaient été déposés. Après analyse et au regard des critères établis, 9 projets viennent d’être retenus par le jury. Ces 9 projets représentent un total de 303.200 euros, dont 153.200€ sur les crédits de la Région wallonne, 100.000€ sur les crédits la Fédération Wallonie-Bruxelles et 50.000€ sur les crédits de la COCOF.
Les 9 projets sélectionnés permettront notamment la mise en place de formations pour les professionnelles et professionnels, l’organisation de journées de sensibilisation, la création d’un jeu vidéo sur le thème des violences gynécologiques ou encore la réalisation d’une campagne de sensibilisation à destination d’étudiantes et étudiants sur cette question.
« Les questions des violences gynécologiques et obstétricales sont encore trop peu connues du grand public alors qu’elles sont bien réelles et peuvent avoir des conséquences et un impact important sur les personnes concernées. Il était donc nécessaire de soutenir des associations afin de leur permettre de poursuivre ou de lancer de nouvelles actions de sensibilisation et d’information de l’opinion publique et des professionnels de santé pour prévenir et lutter contre les violences gynécologiques et obstétricales », soulignent les trois Ministres.