A l’initiative de la Ministre de l’Enfance Bénédicte Linard, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté, ce jeudi, un arrêté en matière de dépistage des anomalies congénitales à la naissance. La drépanocytose rejoint dorénavant le programme de dépistage gratuit, permettant un diagnostic et une prise en charge plus rapides.
La drépanocytose est une anomalie génétique qui touche 1 enfant sur 2500, soit 20 à 25 nouveau-nés chaque année en Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette anomalie, qui peut être de gravité différente, engendre de l'hémoglobine anormale, ce qui réduit la capacité de transport de l'oxygène dans le sang.
Le dépistage précoce, réalisé soit dans les services de maternité soit via les sages-femmes indépendantes, vise à identifier les anomalies les plus graves et à les prendre en charge avant l’apparition des symptômes.
« Des traitements efficaces et reconnus permettent, en effet, d’améliorer l’état de santé et de réduire significativement la mortalité des jeunes enfants concernés par cette maladie, un dépistage précoce est donc essentiel », indique la Ministre de l’Enfance et de la Santé Bénédicte Linard.
Le programme de dépistage néonatal constitue l’un des programmes de santé publique prioritaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Avec l’ajout de la drépanocytose, ce programme permet, aujourd’hui, de dépister efficacement et de prendre en charge 20 maladies rares à la naissance telles que la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie, la mucoviscidose ou l’amyotophie spinale.
La Fédération Wallonie-Bruxelles finance le dépistage via l’ONE. Le coût de cette mesure est évalué à 5,35 euros par enfant soit 310.000 euros par an.