Déposé par la Ministre des Droits des femmes Bénédicte Linard, le décret relatif à l’élaboration du « Plan Droits des femmes » a été adopté ce lundi par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à l’unanimité moins une abstention.
Ce décret définit le cadre juridique du plan « Droits des femmes » et pose la première pierre de la politique que le Gouvernement entend mener en matière de droits des femmes. Il vise à créer un cadre de travail unique pour l’élaboration et le suivi de propositions relatives à l’égalité entre les hommes et les femmes et à la lutte contre les violences faites aux femmes dans les politiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Il s’agit par ailleurs du premier décret d’ampleur adopté par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles par l’actuel gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le décret rapproche la dynamique des deux décrets qui couvrent ces matières, à savoir le décret du 7 janvier 2016 relatif à l’intégration de la dimension de genre dans l’ensemble des politiques de la Communauté française et le décret du 3 mai 2019 relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le plan respectera les ambitions exprimées dans la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, la Convention d’Istanbul et lors de la quatrième conférence mondiale sur les femmes à Pékin.
Il sera réalisé autour de 4 axes prioritaires :
Le plan reposera sur trois piliers fondamentaux :
La co-construction ne s’arrêtera pas là, puisqu’après l’adoption du Plan en première lecture, il sera encore soumis aux associations de terrain qui pourront encore l’enrichir avant un passage en seconde lecture au Gouvernement au cours du moins de juin. Enfin, un comité de suivi, au sein duquel la présence de la société civile a été renforcée, veillera à la mise en œuvre du plan et à l’évaluation périodique de sa réalisation.
Le délai d’adoption du plan « Droits des femmes » a été établi à 8 mois. Il devrait donc être présenté au gouvernement au plus tard au mois de juin. Les concertations en vue de sa rédaction ont déjà débuté et sont en cours actuellement.
« C’est l’appellation « Plan droits des femmes » qui a été choisie, car parler de « droits des femmes », c’est partir de la situation réelle, celle où ce sont principalement les femmes qui subissent les inégalités salariales et les inégalités en matière de pension, les stéréotypes de genre, les inégalités dans la répartition des tâches domestiques, le sexisme dans l’espace public, le harcèlement sexuel, la sous-représentation dans les fonctions dirigeantes de nombreux secteurs et les violences dont elles sont l’objet…
La crise du coronavirus à laquelle nous faisons face aujourd’hui nous a montré une nouvelle fois que les droits de femmes sont fragiles doivent être renforcés. Pour y faire face durant cette crise, nous avons créé une task force afin d’agir de manière cohérente et concertée. Nous devons maintenant agir sur le long terme et de manière concrète pour renforcer les droits des femmes », conclut Bénédicte Linard.