Ce mardi 3 mars, la commission « Droits des femmes » du Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles a entamé les travaux et a approuvé le projet de décret relatif à l’élaboration du plan « Droits des femmes », à l’initiative de la ministre Bénédicte Linard.
Ce projet de décret, le premier décret d’ampleur de l’actuel gouvernement de la FWB, vise à créer un cadre de travail unique pour l’élaboration et le suivi de propositions relatives à l’égalité entre les hommes et les femmes et à la lutte contre les violences faites aux femmes dans les politiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Il entend rapprocher la dynamique des deux décrets qui couvrent ces matières, à savoir le décret du 7 janvier 2016 relatif à l’intégration de la dimension de genre dans l’ensemble des politiques de la Communauté française et le décret du 3 mai 2019 relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes.
Le plan sera réalisé autour de 4 axes prioritaires :
1° Lutter contre les violences faites aux femmes ;
2° Déconstruire les stéréotypes de genre et agir sur les représentations ;
3° Assurer une meilleure participation des femmes dans tous les secteurs professionnels et à tous les niveaux dans les instances de décision et postes à responsabilité ;
4° Faciliter la conciliation vie privée et vie professionnelle.
Bénédicte Linard : « Nous nous y étions engagés dans la Déclaration de politique communautaire, le voici aujourd’hui présenté, à quelques jours de la Journée internationale des droits des femmes. Ce projet de décret pose la première pierre de la politique que le gouvernement entend mener en matière de droits des femmes. Tout au long de la législature, cette politique reposera sur trois piliers fondamentaux : la transversalité, l’efficience et la co-construction ».
Transversalité : l’ambition de ce plan est de s’adresser à l’ensemble des secteurs, pour que chaque ministre et chaque administration prennent les mesures pour garantir les droits des femmes. Ce plan permettra aussi une bonne articulation avec les autres niveaux de pouvoir. La Conférence interministérielle « Droits des femmes » qui vient d’être instituée, constitue d’ailleurs le lieu idéal de dialogue sur les engagements pris par chaque Gouvernement pour les droits des femmes.
Efficience : avec ce projet de décret, il n’y aura plus un plan pour la lutte contre les violences faites aux femmes et un plan sur l’égalité entre les femmes et les hommes, mais un seul plan. Dans l’élaboration du plan, nous veillerons systématiquement à assurer que les mesures soient formulées de manière précise en identifiant où incombe la responsabilité de sa mise en œuvre, mesurable pour permettre les évaluations prévues dans le projet de décret, et réaliste en explicitant le calendrier de réalisation, ainsi que les ressources budgétaires et humaines qui devront être mobilisées.
Co-construction : une politique des droits des femmes doit partir du terrain, écouter ce que l’associatif féministe, dans toute sa diversité, peut apporter en termes de témoignages, d’analyses et de propositions. Un très grand nombre d’associations et d’organismes actifs sur les questions de droits des femmes ont été consultés depuis janvier. Chaque ministre du Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles sera ensuite invité à proposer des mesures relevant de ses compétences. La co-construction ne s’arrêtera pas là, puisqu’après l’adoption du Plan en première lecture, il sera encore soumis à une série d’organes plus sectoriels qui pourront encore l’enrichir avant un passage en seconde lecture au Gouvernement au cours du moins de juin. Enfin, un comité de suivi, au sein duquel la présence de la société civile a été renforcée, veillera à la mise en œuvre du plan et à l’évaluation périodique de sa réalisation.